Paris, mémoire du 13 novembre
Maîtrises d'ouvrage : Ville de Paris (75)
Montant du projet : 3M € HT
Mission : concours ESQ+
Superficie : 3 500 m²
Équipe : arpentère paysagiste-concepteur mandataire, Anne Blanchet artiste plasticienne, Christian Delage historien, Catalina Defta architecte, PCM ingénieries, Agathe Desombre graphiste, 8’18’’ lumières
A Paris, la Place Saint-Gervais accueillera un jardin mémoriel, pour ancrer dans la ville un hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015.
Questionner sans s’enfermer
Le point d’interrogation, c’est l’emblème de la raison, de la recherche et de l’intelligence contre l’endoctrinement, les certitudes simplistes, et le prosélytisme. C’est la recherche de la vérité, le mouvement de la pensée. C’est aussi le courage de remettre en question, de découvrir, de s’étonner, de ne pas s’enfermer en campant sur ses certitudes. C’est enfin le dialogue, la demande de réponse, l’ouverture à l’autre et au reste du monde. C’est ainsi que l’artiste Anne Blanchet évoque une œuvre qui sera au cœur de la place.
Temporalités de la mémoire
Révéler son potentiel symbolique, investir son cœur, fortifier la présence végétale, y changer la temporalité, c’est à toutes ces échelles que nous avons pensé la nouvelle place Saint-Gervais. Nous avons voulu un jardin qui puisse s’inscrire dans le temps présent d’une mémoire en recherche d’apaisement. Un lieu de vie, où l’on vient volontiers se souvenir, se rencontrer, méditer, se rafraîchir à l’ombre d’une végétation protectrice.
Une agora de sérénité
L’œuvre disposée en son centre, ces deux interrogations entrelacées, est dépouillée de toute image ou discours. Cependant elle est puissamment tournée vers l’échange et le partage. Banc, ponctuation, agora, elle est aussi le socle des rapports humains qui s’y déroulent. Au-delà, notre projet s’étire sur les rives de la place et crée un écrin de « nature » calme et propice au recueillement. Il ouvre un parcours vers les lieux touchés par les attentats.